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Fr. Serge.jpgLes premiers fils de saint François sont arrivés dans la ville ducale en 1245...

Aujourd'hui, les Franciscains restent présents dans le diocèse, au cœur de la ville de Nantes, au "Couvent de Canclaux" :
une Fraternité ouverte, insérée dans une Église locale et signe de la présence des Frères dans la région Ouest.

La chapelle attenante invite à une pause de silence et de prière.
Les Franciscains de Nantes vous souhaitent la bienvenue sur leur site.

Frère Serge Delsaut, Gardien

Vous êtes ici :   Accueil » Guillaume de Rubrouck, 1215-1265
 
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Guillaume de Rubrouck est originaire de Rubrouck, un village des Flandres, proche de Cassel (France). On ne connaît pas la date de sa naissance, ni même de son décès. On situe sa vie en comparaison de ses activités et des personnages qu’il a côtoyés. Il entra dans l’Ordre des frères mineurs à l’époque de la grande invasion des Mongols en Occident, menée par les successeurs de Gengis Khan. Cette arrivée brutale des asiatiques avait enflammé les imaginations et engendré une grande peur.

En 1245, le fr. Jean de Plan Carpin avait été envoyé comme explorateur et ambassadeur du pape, afin de renseigner l’Occident sur les forces, les mœurs, les intentions des Mongols. Il avait rejoint la Horde d’Or à Karakorum en juillet 1246, puis à son retour, en 1247, avait fait rédiger, à l’intention du pape sa célèbre Histoire des Mongols. C’était sous le pontificat d’Innocent IV. Ce pape avait invité les nouveaux Ordres mendiants à s’impliquer dans la mission auprès des Sarrasins et des infidèles. Le bienheureux Jean de Parme était ministre général des Mineurs.

En 1248, le roi de France, Louis IX, entreprit la 7e Croisade et fut fait prisonnier à Damiette (Égypte). Libéré après versement d’une rançon, il demeura près de deux ans en Palestine. C’est là qu’il rencontra le frère Guillaume de Rubrouck qui appartenait déjà à la mission de Terre Sainte.
En 1249, un frère prêcheur, André de Longjumeau entreprit à son tour le voyage aller-retour de Mongolie et revint en 1251. C'est ce frère dominicain, grand voyageur, qui avait rapporté à Paris la couronne d’épine du Seigneur, conservée jusque là à Byzance. Ce pourquoi le Roi avait fait bâtir la Sainte Chapelle, pour déposer la relique.

Le roi de France, rentré en son pays, voulut lui aussi avoir une relation fidèle sur les forces et les intentions des Mongols. On s’imaginait que l’Occident pourrait trouver en eux des alliés contre l’expansion musulmane au Proche Orient, puisque les croisades semblaient échouer. Le roi Louis IX envoie Guillaume comme son ambassadeur auprès du Grand Khan. Sa mission accomplie, Guillaume retourne en Terre-Sainte, à Saint-Jean-d’Acre, où il s’empresse d’écrire la relation de son voyage, à l’intention du roi de France à qui il dédicace son livre, connu sous le nom d’Itinerarium.
Guillaume a été un courageux voyageur et un observateur très attentif de ce qu’il a vu. Il s’est informé des mœurs et coutumes des populations rencontrées. Il s’intéresse à leurs croyances, à la vie sociale. Il parle aussi des chrétiens dissidents, Arméniens, Nestoriens, résidant dans ces contrées. Malgré quelques erreurs et exagérations, son livre demeure une source remarquable pour la connaissance de l’Asie qu’il a parcourue. – Après son retour, Guillaume demeura encore quelques années en Syrie. On sait qu’il y résidait encore en 1260. Mais en 1261, on le trouve à Paris, comme maître de théologie, où l’on sait qu’il rencontra Roger Bacon et discuta avec lui. Puis on le perd de vue, et l’on suppose qu’il décéda entre 1262 et 1270.

En 1274, le pape Grégoire X invita les Mongols à envoyer des ambassadeurs au 2e Concile de Lyon…, et ils y vinrent. C’était une des heureuses conséquences des voyages des Frères Mendiants vers le Caucase, la Mongolie et la Chine.

En 1983, Claude et René Kappler publièrent une nouvelle traduction commentée du livre de Guillaume sous le titre Voyage dans l’empire Mongol (1253-1255). Ce livre écrit par deux universitaires eut une conséquence imprévue : il suscita l’enthousiasme d’un petit groupe de Français qui, avec le soutien de l’État français et de l’ambassade de Mongolie extérieure, et de plusieurs mécènes, organisèrent en 1990-1991 une expédition « sur les traces de Guillaume de Rubrouck », pour suivre l’itinéraire du franciscain pour la partie qu’il avait parcourue à cheval, sur des chevaux mongols. Nos nouveaux explorateurs empruntèrent ce même moyen de voyager et publièrent leur aventure. Elle se renouvela plusieurs fois depuis. Elle ne fut pas étrangère à l’introduction expérimentale du cheval mongol en France, sur les plateaux du Massif central. La petite ville de Rubrouck, depuis ces évènements, célèbre avec ferveur le souvenir de Frère Guillaume.

Sources & Bibliographie :
- Claude et René Kappler, "Voyage dans l'empire Mongol, Guillaume de Rubrouck (1253-1255)", edit. Payot (1983). Réédition 1993 (Imprimerie nationale).
- Céline Lhote et Elisabeth Dupeyrat, Dame Pauvreté chez les Mongols : l'épopée franciscaine de Jean de Plan Carpin et de Guillaume de Rubrouck, au XIII°s. , Paris Editions Franciscaines, 1947.


Date de création : 23/01/2015 @ 16:08
Catégorie : Encyclopédie - Personnes-Frères
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